dimanche 19 avril 2015

Marché

Le marché du textile



Athac
Les patrons du textiles a l'hotel


En 2013, la Tunisie est classée au 6e rang des pays exportateurs de textile-habillement, concurrencée par les pays asiatiques, elle a perdu 2 places en 2014  pour se retrouver à la 8e place en Europe. En Tunisie nous avons une industrie textile essentiellement tournée vers la sous-traitance, mais les patrons tunisiens n'ont ni les idées et ni l'innovation pour préparé l'avenir. Et pour cause, essentiellement 90% du secteur des entreprises tourne uniquement vers la vente de minute pour la fabrication des vêtements en tant que sous traitants pour les pays client étrangers. Leurs clients leur envoient le tissu et les accessoires, et nos patrons tunisiens ne doivent plus que couper et confectionner le tissu et les assembler comme de bon petit ouvrier. Ils sont réduits à un rôle misérable sur le marché du textile en vendant des minutes de mains d'oeuvre dérisoire. Concernant les couts de main d"oeuvre tunisienne, il est de 15% maximum sur le prix de l'article. Cet année les patrons tunisiens ont saisi les autorités contre les sit-in et l'absentéisme qui freinent la productivité des entreprises.

Valorisation de l'image du textile


Pour sa 3e édition, le 16-17 avril les plus gros patrons se donnent rendez-vous et organisent leurs festivals de la mode tunisiens dans un hôtel à Tunis. Cet événement annuel a pour principale mission de promouvoir la filière textile tunisienne et de renforcer les partenariats eurotunisiens. Mais le hic c'est que l'association de patron tunisien est subsidiée par l'état et ne communique pas sur les retombés de l'événement pour l'industrie du secteur ce qui est anormal. L'événement est financé par les pouvoirs publics grâce aux lobbyings de leurs associations, certains ne le cachent même pas. Pour le fondateur et président de l'Association Textile Habillement Club (Athac), Samir Ben Abdallah, il ne voit que des avantages et tien a mentionné que la manifestation ne peut qu’aider à promouvoir le secteur (son secteur a lui et c'est associé), le tout dans une atmosphère agréable et conviviale. Mais au final, si ont y réfléchit bien c'est l'association de nos amis les patrons, valorise les stylistes tunisiens en leurs donnant une petite place et leurs marques de leurs clients et cela dans le but de devenir un nouveau sous-traitant d'une nouvelle marque étranger et aussi devenir des associés aux cotés des stylistes et des créateurs tunisiens. Les patrons tunisiens ont donné une visibilité a Lejabi (marque balnéaire dont 80% de l'assemblage et la confection est sous traité à Sfax) et a la marque italienne Maoro grifoni dont ils sont les sous traitants. Plutôt que de se reformé et d'innové, nos patrons préfère s'enfermer dans pays grâce a leurs événements majeurs de l'année ... Au final si l'ont décrypte bien les choses, l'idée de l'association serait donc de valorisé l'image des créateurs tunisien et de leurs deux clients étrangers en faisant croire que le marché du textile est porteur et innovant en Tunisie.

Vision du secteur textile


Pour notre patron en quête de marché, la stratégie de son secteur d'activité est de trouver la main d'oeuvre qualifiée qui puisse changer les choses, de trouver des stylistes, des modélistes, des techniciens. Pour le patron, ses personnes ne sont pas disponibles sur le marché tunisien et on ne les trouverait pas facilement. On peut se demander sur quelle plane vie le patron. Si comme le prêtant le patron, qu'attends les patrons pour cherché des stylistes a l'étranger vu qu'il n'existerait pas en Tunisie ?
Parrallement aux fausses affirmations du patron, nous avons en Tunisie une dizaine d'écoles de stylisme, de techniciens. Le problème c'est que nos patrons tunisiens ne voient dans les créateurs de vêtement et dans les stylistes qu'une marchandise, et non un investissement. Car croyez-le ou pas, nos plus brillants créateurs et d'idée n'ont aucune envie de travaillé pour un bonobo de patron pour un salaire de misère. Quitte a se lancé seul dans la mode en tant que créateur, il vaut mieux fabriqué et commercialisé sa propre marque que d'être sous la coupe d'un exploitant industriel. D'ou un décalage en la demande et l'offre du marché au niveau de la vente de textile. Les commerçants, les supermarchés, toute la filière de vente importent des marchandises de l'étranger (essentiellement chinoise) à travers les petites surfaces commerciales. Et le pire c'est que les stylistes vont se fournir a l'étranger pour leurs tissus vu qu'il n’y en a pas en Tunisie. Les industriel reste dans l'état de sous traitant vendant des minutes de mains d'oeuvre aux clients étrangers, et nos plus brillants esprits faisant leurs renommé et leurs gloires sur le marché tunisien à travers leurs réseaux de boutiques et grâce aux événements organisés a leurs encontre.

Les faiblesses des entreprises du textile


Avec un cout de la main-d’œuvre tunisienne qui augmente (aujourd'hui le salaire d'un ouvrier 160 euros/mois), le secteur vit difficilement au niveau compétitivité par rapport aux concurrents. Quand ont s'intéresse a c'est patron et a leurs environnements des affaires, une chose saute à l’œil, ils n'ont pas de centre de recherche et ni de créativité. La créativité se trouve essentiellement dans la dizaine d'écoles de stylisme que compte notre pays. Mais ses esprits créatifs une fois sortis de l'école font leurs chemins seuls. Mais entre les écoles et les entreprises de sous-traitance, il n'existe aucun dialogue et aucun échange possible, car ceux-ci ne deviennent que des tuyaux qui enrichissent les industriels. Autre chose anormale, les patrons vous diront toujours qu'il manque des stylistes qui ont de la créativité, mais quand ont réfléchi en profondeur ceux-ci ne font rien du tout pour attiré les talents. Au final, les entreprises ne sont juste des entrepôts par laquelle transite la marchandise pour être re-expédié pour le client final. Quand aux autres defaillances de l'industrie du textile tunisien, elle na pas de centre de compétence en ressource humaine pour des études de marché, le secteur ne pratique pas la veille et ni des analyses de positionnement des entreprises concurrentes. De plus les patrons tunisiens n'ont pas des compétences marketing dans les entreprise et il existe un manque de competence managériales au sein des cadres et dirigeants.  En plus des carences structurelles la Tunisie, devrait passer du statut de simple atelier de sous-traitance pour les grandes marques étrangères de prêt-à-porter à celui de site d'invention et de création.

Les écoles du secteur 


Les écoles et les centres de formation professionnelle en Tunisie fonctionnent comme a l'ancien temps et avec des machines du siècle dernier qui ne sont pas adaptées a notre époque. Conscient des problèmes dans l'enseignement, le ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle avec l'aide du secteur privé ont mis une place un programme pour moderniser les équipements des centres de formation en textile-habillement et compte améliorer la formation dans ces centres, d'ont une finalité qui serait est de mieux répondre aux besoins du secteur de l'industrie ...

Recommendation pour le secteur du textile


1- Promouvoir et soutenir les stratégies de «circuit court» et de co-développement ainsi que de partenariat gagnant/gagnant euro-tunisien.
2- Accentuer une politique de valorisation de l’offre tunisienne produits/services.
3- Développer la production de pièces à manches (manteaux, vestes, …) et de vêtements de haute qualité.
4- Faire évoluer les règles européennes préférentielles de cumul de l’origine.
5- Assurer une meilleure transparence et une meilleure information des consommateurs au moyen de marquages nationaux de l’origine et non d’un marquage communautaire.
6- Développé un projet de création d’un Institut méditerranéen de la Mode à Tunis
7- Diversifier les exportations vers les marchés du Nord de l’Europe, plus porteurs que ceux du Sud-européen.
8- Accélérer l’intégration, dans les entreprises, des nouvelles technologies de création, de gestion, de communication.
9- Optimiser les performances logistiques du secteur.
10- Renforcer la coopération euro-méditerranéenne (Dialogue Euromed) et intra méditerranéenne (mise en œuvre de l’accord d’Agadir) et intra-maghrébin.
11- Repenser le fonctionnement des salons et leur organisation.
12- Développer la veille économique et stratégique.
13- Promouvoir l’image d’une Tunisie respectueuse des normes sociales et environnementales.
14- Développer la commercialisation directe des produits tunisiens au moyen des circuits Internet et des sites marchands (E-commerce).
15- Développer la production de tissus «intelligents» et de vêtements «connectés».
16- Favoriser l’épanouissement, la professionnalisation et la promotion des jeunes créateurs tunisiens au moyen de diverses mesures telles que la création d’un annuaire spécifique, l’organisation d’un pontage avec l’artisanat, l’utilisation facilitée d’outils évolués de création de collections et de modélisme, l’immersion des jeunes talents en stages professionnels dans l’UE.
17- Impliquer plus largement les ambassades tunisiennes dans la promotion et la veille économique en faveur du secteur.
18- Explorer plus activement les marchés africains (Maghreb et Afrique Noire).

Les chiffres


La Tunisie compte 1.806 entreprises textiles/habillement, dont1.517 produisent totalement pour l’exportation. Elles se répartissent comme suit: filature (25), tissage (32), finissage (39), bonneterie (189), confection chaîne & trame et maille (1.361) et autres (342).
Les entreprises textiles employant 10 personnes et plus occupent 172.802 personnes, dont 156.680 relèvent des entreprises totalement exportatrices et 16.122 des entreprises partiellement exportatrices.


Les avantages que le CETTEX met en avant:

  1. - un salaire ouvrier de 160 euros 
  2. - un régime de travail de 48 h/semaine 
  3. - un positionnement géographique central au sein du bassin euro-méditerranéen,
  4. - des accords internationaux de protection de l’investissement étranger et de la propriété intellectuelle,
  5. - des accords de libre-échange avec l’UE, la Turquie, l’Egypte, la Jordanie et le Maroc (accord d’AGADIR),
  6. - des mécanismes et des programmes d’appui au développement industriel et à l’investissement,
  7. - un partenariat historique et développé avec les entreprises européennes,
  8. - des expertises pluridisciplinaires et reconnues,
  9. - un dispositif de formation couvrant toutes les filières ?
  10. - un environnement favorable au développement (coût logistique, technologies de l’information et de la communication, services administratifs et douaniers…),
  11. - Un Technopôle dédié aux activités innovantes: un Centre de ressource technologique, une zone dédiée à l’ennoblissement, une méga station d’épuration des eaux industrielles.
  12. - des coûts de facteurs intéressants,
  13. - des délais maîtrisés pour le circuit court (2 à 3 semaines),
  14. - une très bonne maîtrise de la qualité,
  15. - une grande flexibilité pour la production des petites et moyennes séries, le réassort et le fast-fashion,
  16. - une montée en gamme des produits et une diversification des services
  17. le respect des normes sociales et environnementales.