lundi 27 novembre 2017

Economie

En panne de stratégie


Le projet de budget 2018 est révélateur des travers du pilotage économique du pays, qui empêchent ce dernier de repartir de l’avant. Car le coût de la lutte antiterroriste n’explique pas tout.

Tout le monde sait qu’en Tunisie la croissance souffre de longueur. Tombée à 1 % en 2016, elle devrait remonter au moins à 2,3% cette année et frôler les 3% en 2018. Trop peu pour résorber un chômage de masse, dont le taux atteint 30 % chez les jeunes diplômés et 22,7 % chez les femmes.

Tout le monde sait que les déficits budgétaire et commercial persistants obligent le gouvernement à emprunter lourdement et que la dette publique devrait tourner autour de trou de la sécurité sociale, réduire les subventions aux carburants et aux produits de première nécessité (sauf pour les plus défavorisés) et lutter contre la corruption. Côté recettes, le FMI juge qu’il convient d’augmenter la TVA sur les biens de consommation, le prix de l’électricité et du gaz, les taxes sur l’alcool, le tabac et les voitures. Il demande un élargissement de l’assiette fiscale.

Le projet de budget 2018 donne l’impression de slalomer entre ces conseils de rigueur, la perspective des élections la formation du gouvernement d’union de Youssef Chahed). On y trouve des mesures de rigueur. Citons pêle-mêle : hausse de 10 points de l’impôt sur les sociétés dans 7 secteurs, taxe conjoncturelle sur les banques et des assurances, hausse de 1 point de la TVA, augmentation des droits de douane, hausse de la taxe sur les assurances et de celle sur la consommation de produits jugés non essentiels, création d’une taxe de nuitée hôtelière...

Le projet présente cependant un volet plus généreux : hausse de 3 % du salaire des fonctionnaires, trois ans d’exemption d’impôt pour les nouvelles entreprises, exonération des cotisations sociales pour les emplois créés dans les zones déshéritées du Sud et de l’Ouest, pas ou peu de réduction des subventions aux produits pétroliers ou alimentaires, rien sur les déficits des entreprises publiques. 

70 % du produit intérieur brut (PIB) cette année, contre 45 % en moyenne de 2010 à 2014. Le dinar a perdu 18 % de sa valeur face au dollar entre mai 2016 et avril 2017. L’inflation avoisine les 5 % en moyenne annuelle.

Tout le monde sait que la situation n’est pas brillante non plus du côté des entreprises et que le secteur informel représente la moitié de l’économie.  En juin, le Fonds monétaire international (FMI) a débloqué 314,4 millions de dollars, correspondant à la deuxième tranche de son programme en cours avec la Tunisie, mais en accompagnant cette aide d’un rapport dans lequel il souligne des périls et préconise des remèdes de bon sens.

ZIGZAGS. Il s’agit d’abord de ramener le déficit budgétaire à 3 % et, en matière de dette, de ne pas aller au-delà du pic de 72 % du PIB attendu pour 2018. Ce qui veut dire, côté dépenses, contenir les revendications salariales et réduire les effectifs de la fonction publique, reporter l’âge de la retraite, contraindre les entreprises publiques (toutes déficitaires) à une meilleure gestion, maîtriser le trou de la sécurité sociale, réduire les subventions aux carburants et aux produits de première nécessité (sauf pour les plus défavorisés) et lutter contre la corruption.
Le projet de budget 2018 donne l’impression de slalomer entre ces conseils de rigueur, la perspective des élections à venir et les dissensions de la coalition gouvernementale fondée sur l’accord de Carthage (texte signé le 13 juillet 2016 par les partis politiques et organisations ayant pris part à la deuxième phase du Dialogue national, qui a rendu possible la formation du gouvernement d’union de Youssef Chahed). On y trouve des mesures de rigueur. Citons pêle-mêle : hausse de 10 points de l’impôt sur les sociétés dans 7 secteurs, contribution conjoncturelle des banques et des assu

ESQUISSE. Au bout du compte, le résultat n’est pas fameux. Le budget 2018 demeurerait en hausse de 4,3 %, l’inflation oscillerait entre 5 % et 6 %, le déficit progresserait une fois de plus de 4,9 %... Et il n’est pas sûr que les bonnes récoltes d’olives et de dattes qui s’annoncent et le dynamisme des industries mécaniques suffisent à faire respecter ce budget.

Il ne faut pas trop compter non plus sur les 17,5 milliards de dollars promis fin novembre 2016 par les bailleurs publics et les investisseurs privés lors de la conférence Tunisia 2020 : le FMI prévoit qu’il n’en arrive que la moitié et, de plus, à petite vitesse...

L’esquisse budgétaire est d’autant moins crédible que le monde patronal réuni au sein de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) est vent debout contre elle, alors que le gouvernement affirme l’avoir associé à son élaboration. Le patronat parle de matraquage fiscal qui réduirait les recettes espérées, car il pousserait les entrepreneurs à se réfugier dans l’informel pour y échapper. « Nous allons nous retrouver coincés entre le marteau des impôts et l’enclume des mouvements sociaux », dénonce-t-il en brandissant la menace d’une grève du secteur privé.

Le projet risque d’être donc mis en place au Parlement, sous la poussée conjuguée des entrepreneurs et des différents partis politiques, qui, à l’approche des municipales, voudront caresser l’électorat dans le sens du poil. Il y a gros à parier que les zigzags (entre rigueur et relance) et les expédients (pour ne mécontenter personne) vont se poursuivre.

AU PETIT BONHEUR. Exemple d’incohérence : la Banque centrale a renoncé à inscrire les véhicules et les préservatifs sur la liste des produits non nécessaires, car cela aurait obligé leurs importateurs à consigner l’équivalent de la valeur de ces produits et leur aurait causé un important surcoût. Certes, il était illogique de pénaliser deux produits qui ne sont pas fabriqués en Tunisie, mais il aurait fallu y penser avant. Cette gouvernance économique semble dépourvue de boussole. Les autorités acceptent du bout des lèvres les conseils du FMI et, quand les mesures leur semblent douloureuses, rusent avec les promesses qu’elles lui ont faites. Elles manient au petit bonheur l’accélérateur et le frein, effrayées par le risque de grogne sociale, puis par le risque de faillite. Faudra-t-il que, pour éviter la catastrophe, la Tunisie soit contrainte de faire marcher la planche à billets, comme l’Algérie aux abois ?

Pas de quoi rassurer les investisseurs, pas de quoi créer des emplois, pas de quoi redresser les comptes publics. La seule solution raisonnable serait d’élaborer une loi de finances pluriannuelle, à laquelle seraient associées l’Utica et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Il y aurait enfin un cap intelligible, fixé avec le concours des représentants patronaux et salariés, qui devraient prendre leurs responsabilités face aux mesures de rigueur au lieu de se renvoyer la balle. Ils ne seront pas trop de trois (politiques, patronat et syndicats) pour combattre la fraude fiscale et la corruption, éviter les grèves suicidaires dans le phosphate ou ramener la masse salariale de la fonction publique à des niveaux raisonnables. L’union a fait la force pour tirer la Tunisie de la crise politique. Elle doit être renouvelée. Ce n’est plus d’un prix Nobel de la paix dont le pays a besoin, mais d’un prix d’excellence économique qui le remette sur les rails.

lundi 6 novembre 2017

Les arnaques des agences de mannequins en Tunisie


Rushka, une arnaque bien organisée


MAJ:  Il existe une pétition en ligne pour porter plainte contre Rushka tunisia model : Par ici


Arnaque Rushka

L'agence utilise des gros bras pour faire taire toute opposition au cas ou les victimes viendrais demandé des comptes sur leurs argents quel ont versé a l'agence au moment de leurs inscriptions.

Je me suis intéressé aux agences de mannequinat pour la raison simple, après avoir recueilli quelque témoignage par hasard, j'ai apparemment soulevé un lièvre comme ont dit dans le jargon. Je ne prétends pas me substituer à la justice, je dis simplement aux lecteurs que ce que je constate est la triste réalité sur le terrain. Commençons par un état du marché en Tunisie et un nom revient souvent chez les jeunes filles apprenti aux métiers du mannequinat c'est Rushka.

Le marché du mannequinat


Il existe 5-6 agences de mannequinat en Tunisie, toute n'ont pas les la même couverture et le même succès. Il y en a qui travaille bien dans l'ombre et d'autre qui bénéfice de l'appui des médias et ceux ne se rendent pas compte de la supercherie auquel elle participe via les chaînes de télévision. À coté, ont trouve toute une faune sauvage composée de stylistes connus du milieu de la mode qui sont de vrai Arnaqueur en puissance comme ont le verra plus tard dans un autre billet. À ceux-là, je livrerais le nom plus tard. Il y a ceux qui se sont servi des mannequins pour leurs marques de vêtement en mentant et en escroquant des mannequins débutants .

Le marché en Tunisie n'est pas structuré et il n'existe donc pas de syndicat ou d'association pour réguler l'activité du mannequinat. En d'autres termes, n'importe qui peut ouvrir une agence de mannequinat et faire tout et n'importe quoi. La justice devrait se pencher sur les cas d'escroqueries, arnaque, travail au noir qui régissent le système, blanchiment d'argent. Et il y a du pain sur la planche. Certain comme Rushka ont mis en place un système bien roder pour prendre l'argent des mannequins débutant. Il existe même des cas de harcèlement sexuel auquel un dirigeant s'adonne sur des mannequins dont j'ai obtenu au moins le témoignage d'une victime, une agence qui a pignon sur rue aussi. On y reviendra sur ce cas-là et les autres dans le prochain billet que je publierais plus tard.

Rushka


Il n’a pas fallu longtemps pour comprendre et ramasser des témoignages a la pelle pour s'avoir ce que cache cet pseudo agence qui fonctionne en bande organisée. Commencont par le commencement. Son fondateur ou associé se fait appeler Andrée Tounsi sur Facebook, en réalité il n'a rien de Tounsi. Il n'a juste de tounsi que de nom .... Il s'appelle Ander et est d'origine turque, c'est juste un simple DJ de musique qui n'a même pas un diplôme et qui sait associé avec un Tunisien et des Turques du bled.

Inscription



Rushka
Vous êtes automatique accepté à venir payer l'argent chez Rushka

Pour cette partie, je me suis attelé à recueillir plusieurs témoignages auprès de victimes de l'agence. Comment ? en les contactant directement, et en leurs demandant de m'explique ce qu'il se passe. Ca na pas bien été long, des qu'ils ont compris ma démarche. Ils ont parlé directement en me confirmant que c'est bien une ARNAQUE bien organisée.

Une fois qu'un mannequin contacte l'agence via Facebook ( ils n'ont même pas de site internet !), Rushka promet au mannequin en échange de 90 dinars l'inscription et un shooting photo au sein de leurs bureaux. C'est la que ça commence à chauffer. Toute les messages se font exclusivement en majorité via SMS !

Une fois que vous acceptez de passer à la caisse, on vous présente un document à signer avec le montant à payer cash. Aucune obligation n'est faite dans le chef de l'agence. Vous pensez que vous allez passer des castings et bien le seul casting que vous allez passer dans votre vie c'est votre miroir. (croyez-moi). Avant de signer le document ont vous promet oralement que vous allez voyager et qu'une fois inscrit vous serez une vraie mannequin et que vous allez être un mannequin connu en Tunisie. Ça, c'est votre rêve ! Mais dans la réalité c'est une autre histoire, ont vous diras n'allez pas voir ailleurs dans les autres agences, patienter, patienter encore ... 16 mannequins m'ont dit qu'il patiente depuis des années sans rien voir venir ...

Débute alors le shooting dans leurs bureaux devant un support mural avec un photographe débutant. Quelque photo sont prise et on vous dit comment poser en photo et vous pensez avec le coeur léger que tout est fait dans les règles de l'art.

Puis 1 mois passe, 6 mois, 1 an et puis plus rien. Et un beau jour vous vous dites pourquoi j'ai payé 90 dinars. (Moi aussi). Et bien vous avez payé 90 dinars pour rien du tout, juste pour alimenter leurs portefeuilles de sont dirigeant.

Autre temoignage


X à contacter Rushka en 2015, étant pauvre il ne pouvait pas se permettre de payer 90 dinars d'un coup étant étudiant sans travail. Quelle fut sa surprise de recevoir un énième mail de l'agence pour lui proposer une réduction de 30 dinars. À 60 dinars l'apprenti mannequin a choisi de s'inscrire, aujourd'hui il attend la suite encore aujourd'hui par ce qu'il pensant qu'en fessant un shooting photo dans un studio les portes s'ouvriraient a lui !

Pour en revenir à l'arnaque de Rushka et les inscriptions bidon, sachez que ça n'existe qu'en Tunisie. Dans aucun pays du monde on demande à un mannequin débutant ou confirmé de payer une inscription. Ce qui se passe en Tunisie est une honte ... La justice aurait à y gagner en recueillant les témoignages des victimes, je suis sûr qu'il en existe des milliers en Tunisie.

Des jeunes livrés à des requins

Des milliers ou des centaines de jeunes enfants ont payé de l'argent et ont eu leurs rêves brisés. Avec plusieurs filles avec qui j'ai discuté ceux ne croie plus en rien à cause de Rushka. Ils n'ont rien obtenu en échange de leurs argents. Quand on paye de l'argent, c'est pour obtenir un service en échange. Dans ce cas présent, les jeunes mannequins qui ont accepté de donner leurs images lors du shooting photo au moment de leurs inscriptions n'ont même pas droit à une photo en retour de l'agence. Ça peut paraître incroyable, mais l'arnaque est si bien organisée qu'il y en a qui tombe encore dans le panneau aujourd'hui.

Cette industrie de l'arnaque chez Rushka vous propose même des ateliers/formation pour vous faire entré dans le monde du mannequinat, rien moins que ça.

Pour dégager les curieux et autres victimes, l'agence utilise les gros bras pour faire taire toute opposition. X:"Quand meme, nous sommes face a une pseudo agence de mannequin et ont se retrouve face a des body guard ! Quelque chose ne tourne pas rond la-bas".


Si vous aussi avez été victime de l'agence, vous pouvez nous contacter et nous livrer votre témoignage de manière anonyme via le lien Facebook suivant:


En plus d'arnaquer les gens, la pseudo agence organise des formations, organise des concours du style mystère océan, miss tourisme et autre joyeuseté loufoque !

Témoignage
Si vous avez été victime de cet agence de mannequin Rushka, vous pouvez nous contacté pour nous livré votre témoignage et experience anonyment via Facebook: https://www.facebook.com/ietunisie/




Arnaque agence de mannequin en Tunisie
Ca fait vraiment bizarre qu'une agence de mannequin Turque qui utilise des photo volé d'européens pour vanter leurs service.