jeudi 25 octobre 2018

Le business familial de l'ancien premier ministre Mehdi Jomaa


En famille pour faire des affaires en toute tranquillité

L’ex-ministre du Commerce et ancien Chef du Gouvernement toujours prompt a donné des lecons, aurait usé de son pouvoir pour permettre à ses deux frères d’obtenir une transaction d’une valeur s’élevant à des dizaines de millions de dinars pour leur permettre d’exploiter 3600 hectares dans le gouvernorat de Sfax sous prétexte d’extraire du sel.
Grâce au soutien de plusieurs hommes d’affaires, Mehdi Jomaa est devenu ministre du Comm
erce le 13 mars 2013 sous le gouvernement de Ali Larayedh. Un mois plus tard et plus précisément le 23 avril 2013, Mehdi Jomaa a octroyé à sa sœur et à sa société mais aussi à son frère et son institution, une transaction leur permettant d’exploiter 3600 hectares dans le gouvernorat de Sfax pour extraire du sel. D’ailleurs le JORT a précisé que ce projet a été retiré à un homme d’affaires et accordé à une société intitulée « Tunisian Salt Company ».
Cette société, qui est toujours en cours d’activité,, est une société à responsabilité limitée et au capital de 500 mille dinars. Elle a été fondée le 8 février 2012 par la sœur et le frère de Mehdi Jomaa afin de décrocher la transaction. Son gérant est Mohamed Yaacoub. Cette société se compose de trois sociétés: société « International Trading Strategies » (L.T.S): avec 245 mille dinars détient 49% du capital; Hajer Jomaa: avec 217.5 mille dinars détient 43.5% du capital et Mohamed Yaacoub: avec 37.5 mille dinars qui détient 7.5% du capital.
La société « International Trading Strategies » (L.T.S) qui détient 7.5% du capital de la société « Tunisian Salt Company« , est une société à responsabilité limitée dont le capital s’élève à 80 mille euros, soit l’équivalent de 244 mille dinars tunisiens.


International Trading Strategies se trouve à El Menzah et est la propriété du frère de Mehdi Jomaa, Lotfi Jomaa et de son fils Oussama Jomaa.
Selon le cahier des charges, la société « Tunisian Salt Company » devait extraire 60 mille tonnes de sel à partir de la troisième année de l’entrée en vigueur de la production. La société devait, également, investir dans le projet un montant de 535 mille dinars. 455 mille dinars devaient être consacrés à l’acquisition des matériaux et outils d’extraction en plus de 80 mille dinars pour l’amélioration de l’infrastructure. Toutefois, selon diverses sources, la société ne s’est pas confirmée aux articles de l’accord de la transaction qui exigeaient de Tunisian Salt Company des projets d’investissements dans la région d’une valeur globale s’élevant à 958 mille dinars.

Suite à l’accession de Mehdi Jomaa à la tête du gouvernement, son frère a pu créer 7 sociétés spécialisées dans les pneus, les services pétroliers, les investissements, les commerces et les médias. Ces 7 sociétés en retire des transactions à d’autres sociétés publiques, chose qui a causé leur faillite à l’instar de la « STIP ». Le frère de Mehdi Jomaa incitait les employés de plusieurs sociétés pétrolières à observer des grèves et ce, dans l’objectif que sa société gagne les transactions.

Par ailleurs, Lotfi Jomaa, frère de l’ancien Chef du Gouvernement a créé une société au nom de son fils afin de couvrir des opérations comportant des dépassements. Lotfi Jomaa a été, également, derrière la nomination de l’ancien directeur général de la douane avec qui il avait créé une société commune spécialisée dans les services douaniers. Ces derniers, sont, également, impliqués dans des opérations de commercialisation du Corail....


- Aymen YAKOUB : Directeur général chez Tunisian Salt Company


La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption près du Tribunal de première instance de Tunis a condamné, ce mardi 19 mars 2019,  Lotfi Jomaa, frère de l’ancien chef du gouvernement Mehdi Jomaa, à dix ans de prison ferme et à une amende d’un million neuf cent mille dinars. Un deuxième accusé a écopé de la même sentence.
La troisième accusée dans cette affaire de corruption a été condamnée à 8 ans de prison et à une amende de 37 mille dinars.

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