samedi 1 décembre 2012

Clinique spéciale pour touristes medicaux en Tunisie

Maghreb Private Equity Fund II  a Chypre



Atténuer les effets de l'âge sur votre visage ou votre corps peut accroître votre confiance en vous», peut-on lire sur le site internet de la Clinique internationale Hannibal, juste au-dessus d’une photo d’un implant mammaire.

Inaugurée il y a six mois, cette clinique privée très high-tech est située sur les berges du lac de Tunis, dans le quartier des ambassades. Elle est notamment active dans le très juteux créneau du tourisme médical, un marché important puisqu’environ 120.000 touristes étrangers viennent chaque année goûter au charme discret des cliniques tunisiennes.

La clinique Hannibal figure parmi les 15 PME sur lesquelles a misé le Maghreb Private Equity Fund II (MPEF II), un fonds domicilié à Chypre, paradis fiscal très prisé par les oligarques russes. En 2006, BIO a décidé d’injecter 6 millions d’euros dans ce fonds piloté depuis Tunis par la société de capital-investissement Tuninvest.

Une association de 75 médecins tunisiens, dont la clientèle privée se compose de plus d’un tiers d’étrangers, détient 34% du capital de la clinique. Machirurgie.com, un tour-opérateur tunisien spécialisé en tourisme médical (chirurgie des seins, de la silhouette, du visage, greffe de cheveux…) et qui cible une clientèle française, vante les services de la clinique Hannibal sur son site internet. Hors avion, un changement de prothèses PIP est proposé pour 1.780 € tout compris: navette depuis l’aéroport, prothèses, honoraires du chirurgien, deux nuits d’hospitalisation, et deux nuits de convalescence demi-pension «dans un quatre étoiles en bord de mer».

La clinique Hannibal réalise également des «bilans de santé demandés par la majorité des multinationales». Avec ses 180 lits répartis sur 11 étages, elle est la plus grande clinique du pays en termes de capacité. «Elle affiche un taux de remplissage proche des 100%, explique Carole Maman, directrice du secteur financier chez BIO. La clinique emploie aujourd’hui 450 personnes, et 20 cabinets médicaux sont en cours d’ouverture dans un rayon de 300 mètres. Cet établissement traite des pathologies sévères qui n’étaient pas suffisamment couvertes en Tunisie, telles que le cancer et les maladies cardio-vasculaires, et dispose d’un centre de procréation médicale assistée. La clinique a traité des réfugiés libyens pendant la révolution.»

Connexions avec le régime Ben Ali



La mariage de Said Bousbel avec la famille du dictateur Ben ali c’était pour faire des affaires et obtenir des avantages, d’après le témoignage d'un ex-associés étranger, témoin de mariage a l’hôtel d'Hammamet

Un des actionnaires de la clinique Hannibal est Lassaad Boujbel, dont le frère Saïd est le gendre de Jalila Trabelsi, la sœur de Leila Trabelsi, épouse du président déchu Ben Ali. En août 2011, avec une partie du clan Trabelsi-Ben Ali, Saïd Boujbel a été condamné à six mois de prison et une amende pour des «infractions douanières et de change». Quelques jours après cette condamnation, il a été empêché de quitter le territoire à l’aéroport de Tunis-Carthage.

Le fonds MPEF II finance également Omniacom, présentée par la lettre d'information Maghreb Confidentiel comme une start-up créée par le frère de l’ancien ministre de la Défense puis de l’Intérieur de Ben Ali, Abdallah Kallel, condamné en novembre 2011 à quatre ans de prison pour torture dans les années 90 (peine ramenée à deux ans en appel par magie.

Selon une source, Tuninvest mène des contrôles approfondis soit disant avant chaque investissement et ces connexions avec le régime Ben Ali n’ont pas posé problème. Il ajoute que Maghreb Confidentiel ne se trompe pas et que le Samir Kallel d'Omniacom serait un intouchable en Tunisie.

Said Boujbel au dessus de la loi tunisienne ?

La fortune du des proches du président déchu et du clan Trabelsi ne semble pas possible à cerner et estimer, Parmi ces gens la figurent des personnes qui on l’air d’être intouchables ou, du moins, presque impossible à condamner. Said Boujbel le mari de Rim Mahjoub, fille de Jalila Trabelsi et Haj Mohamed Mahjoub (arrêtés le 14 Janvier 2011), et qui  est à la tête d’un empire industriel et financier et qui fait partie des plus grandes fortunes tunisiennes.

Said Boujbel serait un homme d’affaires tunisien, ayant fait fortune dans le conditionnement et l’exportation des dattes avec la société Haifa Dattes Boujbel et Cie dans la région de Beni Khalled et ensuite avec l’industrie des boissons gazeuses et la transformation des oranges avec la SNBG (Société Nouvelle des Boissons Gazeuses) et qui produit notamment les marques Fayrouz, Diva, Tropico, Viva, Oh !, Raoua, Royal, RC Cola et Black Power…
Said Boujbel attaque alors le marché de l’hotelerie avec deux grandes sociétés, acteurs majeurs du tourisme tunisien Sunny Hotels et Carribean World qui pèsent plus de 18.000 lits et qui regroupent des enseignes comme :
-Tabarka:
Hotel Golf Beach3
-Gammarth:
Hotel Dar Naouar
-Borj Cedria:
Hotel Sun Beach Resort
Hotel Lookea Beach Azur
-Hammamet:
Complexe hotelier Zenith (Hotel Kenza et Anais)
Hotal Hammamet Garden
Hotel Yasmine Beach
Hotel Venus
Hotedl Kilma
-Tozeur:
Hotel Kervansarail
-Djerba :
Hotel Lookea Cedriana
Hotel Fiesta Beach


La chaine Carribean Worl dispose egalement d’un hotel à Hurghada en Egypte (Soma Bay), Deux unitié hoteliéres à San José  ainsi qu’une nouvelle acquisition au Costa Rica parallélement à un terrain prévu pour la construction d’un appart hotel (City One)(1).
Said Boujbel détient également une société opérant dans le secteur pharmaceutique avec Medis, laboratoire de fabrication de médicaments.

Boujbel a aussi investi dans la transformation de l’huile d’olive. Parmi les enseignes les plus importantes du groupe, nous pouvons également trouver la seule et l’unique licence destinée àa la fabrication et la distribution des boisson alcoolisées  accordée depuis l’indépendance avec la SONOBRA(Société nouvelle de brasserie), une joint-venture avec Heineken et qui fabrique et distribue les marques : Heineken et Golden Brau.
Malgré son poids économique direct et indirect, malgré le nombre de personnes qu’il emploie, Said Boujbel devrait également figurer sur la liste des personnes qui doivent rendre des comptes sur son éventuel enrichissement illicite vu son lien de parenté par alliance avec le clan Trabelsi. Malheureusement la justice n'existe toujours pas en Tunisie, en tout cas jusque aujourd'hui, ce monsieur reste intouchable ...


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