Le sol tunisien aiguise l'appétit du Qatar
Avoir les sourires des uns et des autres, ont peut effectivement se posé des questions ... |
Les 15% du capital de Tunisiana, qui appartenaient Sakher el Materie et qui ont été confisqué au gendre du dictateur Ben ali ont été vendu la semaine dernière au profit de Qatar Telecom (QTEL) dont les parts passeront de 75 à 90%. Tout cela sait passé avant de nommé un ministre des finances, une drôle de coïncidence qui bénéficie toujours a la partie Qatari. Ce poste était libre pendant des mois, le pays n'avais pas de ministre des finances, c'est une anomalie du gouvernement qui m'interpelle toujours actuellement ... Ce poste est désormais occupé par le parti Ettakatol, et non d'un membre du pouvoir en place Ennahda.
En fonction du temps qui avance ont comprend pourquoi ... Tout cela fait partie d'une stratégie d’accaparement entre 2 parties qui négocie dans l'opacité la plus totale avec d'un coté, des tunisiens (Ennahda au pouvoir) incompétents qui ne connaisse rien dans les affaires. Et d'un autre coté des Qatari qui bénéficie d'un savoir faire dans l'accaparement des ressources étrangère envers des pays faible économiquement ...
Mi-juillet 2012, plusieurs accords et mémorandums sont signés entre la Tunisie et le Qatar, au terme d'une séance de travail entre Hamadi Jebali et le prince héritier Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani. Suite à cela, il s’avère qu’obtenir des informations sur les modalités de ces accords cruciaux sur la Tunisie relève de l'opacité. Voilà en effet plusieurs mois que tout le monde dort et ne cherche pas en savoir plus auprès des ministères concernés. Une expérience qui soulève le problème du droit à l’information, surtout après la révolution.
Les documents signés cet été sont les suivants :
- Protocole de coopération pour la rénovation et la restauration de sites archéologiques et historiques tunisiens.
- Mémorandum d'entente sur le programme qatari de développement en Tunisie.
- Convention pour l'encouragement et la protection des investissements entre les deux pays.
- Mémorandum d'entente pour la coopération entre le ministère Public qatari et le ministère de la Justice tunisien.
- Mémorandum d'entente sur le projet relatif au phosphate de Sra Ouertane.
- Mémorandum d'entente pour la coopération dans le domaine du raffinage
pétrolier (Raffinerie de Skhira) entre la Compagnie pétrolière du Qatar
et le gouvernement tunisien.
- Mémorandum d'entente pour la coopération entre la Compagnie
d'électricité et d'eau du Qatar et la Société tunisienne d'électricité
et de Gaz (STEG).
Les ressources naturelles, un volet sensible
Sur les 7 accords, si les textes 2 et 3 restent plutôt vagues, ce sont les 5ème et 6ème mémorandums qui attirent tout particulièrement mon attention.
Il s’agit d’accords portant sur des ressources naturelles rares (le
phosphate est très demandé sur le marché mondial des matières
premières) d’une importance stratégique vitale pour l’emploi et
l’économie tunisienne dans les régions concernées du sud et du
nord-ouest.
Or, premier problème : si le Qatar jouit d’un savoir-faire certain
s’agissant du pétrole, l’expérience du royaume en matière d’extraction
du phosphate est quasi nulle. Cela pose la question des conditions dans
lesquelles s’est déroulé l’appel d’offre, voire de l’existence même d’un appel d’offre initial, en bonne et due forme.
Des conditions de cession suspectes
Tout sourire lors de la cérémonie qui s’était alors tenue au ministère
des Affaires étrangères en été, les deux parties se garderont bien de rappeler
que nombre de ces accords datent de l’ère Ben Ali, plus
précisément des années 2008 et 2010, lorsqu’un gouvernement puis un
parlement alors tenu de mains de maitre via le dictateur Ben ali ratifient respectivement le méga
projet « Diar Qatar » à Tozeur et l’exploitation du phosphate de Sra
Ouertane dans le gouvernorat du Kef.
Pour un accord énergétique lié à la souveraineté nationale, l’Assemblée constituante, qui gouverne parallèlement en Tunisie, a donc été au minimum court-circuitée et tenu a distance pour ne pas posé des questions qui derange. Selon al Jazeera, ce sont pas moins de 6,3 milliards de dollars qui sont en jeu.
Destiné à décupler les capacités de raffinage en modernisant la raffinerie de Skhira, le volet pétrolier avait déjà été entaché d’un scandale de malversations retentissant, révélé par Ahmed Kedidi, lorsqu’en 2009, Abdelwahab Abdallah, conseiller politique du dictateur Ben Ali, réclama des pots de vin d’une valeur de 700 millions.
Le projet avait alors été suspendu, mais pas un mot depuis sur un
éventuel réexamen de l’appel d’offre truqué à l’époque au détriment de
l’Algérie et de la Libye. Ceci accrédite la thèse selon laquelle le
Qatar qui avait trouvé un allié douteux en la personne de Ben Ali,
trouve aujourd’hui un allié en béton en Ennahdha, parti
au pouvoir avec lequel il entretient des affinités idéologiques et qui
n’oppose aucun obstacle à ses appétits déclarés sur la région.
On vous téléphonera ...
Hautement polémique depuis que l’hégémonie qatari fait la une de la
presse internationale et exacerbe les sensibilités nationalistes, cherché a comprendre ce que cache se contrat relève du parcours du combattant. De l’attaché de presse qui vous répond au téléphone, aux cabinets des ministres, la même gêne est perceptible partout ailleurs des que l'ont pose des questions.
Quand vous posé les questions qui derange, vous etes baladés de ministère en ministère, entre des
services qui se renvoient constamment la balle, ce qui implique sinon
une part de mauvaise foi du parti Ennahda.
Le 4 décembre 2012, date de la pose de la première pierre du complexe
touristique de Tozeur, des bribes ébruitées parmis les sources humaines indiquent qu’il s’agit davantage d'immobilier, sur des terrains
domaniaux cédés à un prix symbolique, que de tourisme..... Ont verra la suite plus tard
La bureaucratie est devenu aujourd'hui une opacité le plus simplement du monde dans la Tunisie post-révolution.
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